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Intervenantes et intervenants :
– Thomas Simon (accompagnateur chez Fréquence Commune) : présentation de la méthodologie du tirage au sort sur le cadastre expérimentée dans plusieurs communes
– Dimitri Courant (docteur en science politique, chercheur à l’Université Princeton, et spécialiste de la démocratie délibérative) : analyse du tirage au sort de la Convention Citoyenne pour le Climat
– Commune de Poitiers : Ombelyne Dagicour (1ère adjointe en charge de la démocratie) et Emmanuelle Redien (service participation citoyenne) nous raconteront l’importance du tirage au sort dans l’Assemblée Citoyenne et Populaire de Poitiers
– Commune de Saint-Médard-en-Jalles : Bruno Cristofoli (élu) : retour d’expérience sur le tirage au sort dans sa commune
– Commune du Plateau-des-Petites-Roches : Bastien Perez (élu) : retour d’expérience sur le tirage au sort dans sa commune
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➡️ Peut-on parler de fonctionnement démocratique lorsqu’un président élu avec 15,08% de votes des français peut décider d’imposer une réforme des retraites, qui a un impact sur l’ensemble des citoyens, en passant outre l’avis de millions de personnes mobilisées dans la rue, de tous les syndicats et de l’Assemblée Nationale ?
Pourquoi utilise-t-on le terme “Démocratie” pour qualifier le système dans lequel nous sommes qui est en fait une “République représentative” ? Pourquoi cette inversion de vocabulaire ? Ses limites sont pointées par des milliers de personnes comme l’ont illustré les revendications des mouvements sociaux, Nuit Debout, les Gilets jaunes et aujourd’hui le mouvement contre la réforme des retraites. Mais la question demeure, comment enclencher une révolution constitutionnelle pour mettre en place un réel système démocratique ?
Lors des élections municipales de 2020, des milliers de personnes en France ont lancé des listes participatives dans leur commune pour mettre en place un fonctionnement démocratique et ainsi mettre en œuvre un changement institutionnel par le bas, par la force de l’expérimentation et de l’exemple.
Aujourd’hui, 3 ans après la victoire d’une centaine de ces listes participatives, nous avons des premiers éléments concrets d’analyse qui permettent de prouver qu’un fonctionnement démocratique n’est pas seulement souhaitable, mais qu’il est possible et qu’il change en profondeur la qualité des décisions politiques.
Selon nous, les 4 piliers pour qu’un fonctionnement démocratique soit possible sont :
– la volonté sincère des élus de partager le pouvoir avec les habitants et les agents (travail associé) ;
– l’animation d’assemblées, de séquences démocratiques par des personnes expérimentées avec l’utilisation d’outils d’intelligence collective et d’éducation populaire, pour permettre la délibération en limitant les dominations (sexistes, oratoires, etc.) entre les participants ;
– la mise en place de véritables moyens (communication, logistique, salles, etc.) ;
– la mobilisation de celles et ceux qui ne participent jamais notamment par le tirage au sort
Lors de ce Lundi en Commun, nous vous proposons de faire un focus sur ce dernier maillon essentiel à la démocratie : le tirage au sort.
❓L’élection, outil du fonctionnement représentatif, s’oppose-elle au tirage au sort? Les personnes tirées au sort sont-elles légitimes et compétents pour prendre des décisions politiques ? Quel est l’impact du tirage au sort sur les décisions ? Quelle expérience politique pour les personnes tirées au sort ? |
